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Seder Olam Revisité: F26a- Sargon II

Updated: 1 day ago

CHRONOLOGIE BIBLIQUE

Génération 26 : Années hébraïques 3000-2880 (760-640 av. J.-C.)

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Introduction

Cette 26e génération chronologique couvre la conquête assyrienne du royaume d'Israël, et sa destruction, en première partie, puis ses menaces sur le royaume de Juda, en seconde partie.

La 26e génération marque une étape importante dans l'histoire juive, car le nombre 26 correspond à la valeur numérique du nom de Dieu, composé de quatre lettres. Cette génération témoigne donc de la main divine sur Son peuple, après des années et des générations de déviations de Ses commandements.


Chronologie des royaumes de Juda et d'Israël

Année

Avant JC

Diff.

Juda

Israël

Source

3002

-758

10


Menahem fils de Gadi meurt

II Rois 15:17

3003

-757

49


Pekahiah fils de Menahem règne

II Rois 15:23

3005

-755

2


Pekahiah est assassiné par Pekah

II Rois 15:23

3005

-755

51


Pekah fils de Remaliah règne

II Rois 15:27

3006

-754


Vision d'Isaïe le prophète


Isaïe 6:1


-753


Fondation de Rome



3016

-744

1


Tigath-Pileser déporte la tribu de Naphati


3022

-738

16

Jotham fils d'Ozias meurt


II Rois 16:1

3022

-738

17

Achaz fils de Jotham règne


II Rois 16:1

3025

-735

3


Pekah et Resin d'Aram font la guerre à Juda

II Rois 16:5 estimé


-735



Tiglath-Piléser déporte les tribus du nord d'Israël


3025

-735

20


Pekah is killed by Hosha

II Rois 15:37-20, 30


Année 3006 – 754 av. J.-C. – Mort d'Ozias

Pékahias, fils de Menahem roi d'Israël, ne régna que deux ans lorsqu'il fut assassiné par Pékah, le fils de son chef d'armée Remaliah, originaire de Galaad. Pékah commença à régner à sa place.


En Juda, le roi Ozias mourut de la lèpre. En 1931, une tablette fut découverte dans un monastère chrétien de Jérusalem. Elle stipule : On a apporté ici les ossements d'Ozias, roi de Juda. Ne pas ouvrir.




La tablette d'Ozias
La tablette d'Ozias (Musée d'Israël, Jérusalem)

Cette tablette fut gravée à l'époque du Second Temple, car elle est inscrite en caractères dits carrés. Il est possible qu'elle ait été réalisée lors des travaux d'agrandissement du Second Temple, lorsque le tombeau d'Ozias fut découvert. Pourquoi son tombeau a-t-il été découvert seul, et non avec ceux d'autres membres de sa famille ou d'autres rois de Juda ? Comme Ozias est mort lépreux, on l'a probablement enterré ailleurs par précaution. D'autant que l'inscription précise : Ne pas ouvrir. Cependant la Bible affirme qu'il fut enterré avec ses pères :


L'Éternel frappa le roi [de Juda, Azaria/Ozias], qui resta lépreux jusqu'à sa mort et habita dans une maison séparée. Jotham, fils du roi, était chef de la maison et jugeait le peuple du pays. Le reste des actions d'Azaria, et tout ce qu'il fit, n'est-il pas écrit dans le livre des Chroniques des rois de Juda ? Azaria s'endormit avec ses pères, et on l'enterra avec eux dans la Cité de David ; et Jotham, son fils, régna à sa place. (2 Rois 15:5-7)


Le Livre des Chroniques narre également l'enterrement d'Ozias avec la mention il est lépreux, et que, malgré tout, il fut enterré avec ses pères :


Ozias s'endormit donc avec ses pères ; et on l'enterra avec eux dans le champ funéraire des rois ; car on disait : "Il est lépreux !" Et Jotham, son fils, régna à sa place. (2 Chroniques 26:23)


Une explication est que le roi lépreux fut bien enterré dans le champ funéraire royal mais probablement avec la mention il est lépreux pour le distinguer. Aussi, lorsque son lieu de séputure fut découvert bien plus tard, à l'époque du Second Temple, avec la mention il est lépreux, on plaça les ossements d'Ozias dans un coffrage en pierre ou autre (comme cela était courant à l'époque Second Temple) et on créa cette tablette en ajoutant la mise en garde : Ne pas ouvrir


Année 3006 – 754 av. J.-C. – Le prophète Isaïe

Isaïe, fils du prophète Amos, eut une vision prophétique concernant Juda et Israël l'année de la mort d'Ozias, roi de Juda :


Voici ce qu'Isaïe, fils d'Amos, vit sur Juda et Jérusalem. À la fin des temps, la montagne de la maison de l'Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, elle s'élèvera par-dessus les collines, et toutes les nations y afflueront. Des peuples nombreux s'y rendront et diront : "Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob ! Il nous enseignera Ses voies, et nous marcherons dans Ses sentiers." Car de Sion sortira la Torah, et de Jérusalem la parole de l'Éternel. Il sera juge des nations, Il prononcera sur la multitude des peuples. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances des serpes. Une nation ne lèvera plus l'épée contre une autre, et l'on n'apprendra plus la guerre. (Isaïe 2:1-4)


Isaïe continua de prophétiser dans le royaume de Juda pendant les règnes de Jotham, fils d'Ozias, puis d'Achaz, jusqu'à Ézéchias (Isaïe 1:1). Il promit la protection divine à Achaz lorsqu'il deviendrait roi de Juda et que Pékach, roi d'Israël, et Retsin, roi d'Aram, lui feraient la guerre (Ésaïe 7:3-8). En effet, Dieu promit à Achaz que les royaumes d'Aram et d'Israël tomberaient sous la main de l'Assyrie et que leurs peuples seraient déportés (Ésaïe 8:4) :


"Ô Assur, verge de ma colère, toi qui tiens mon indignation comme un bâton ! Je l'envoie contre une nation impie, et je lui donne ordre de piller et de piller le peuple de ma fureur, pour le fouler aux pieds comme la boue des rues." (Isaïe 10:5)


Mais la Rédemption finira par arriver, car Ésaïe avait eu la vision des événements à venir : la destruction du Temple, le pillage de Jérusalem, mais aussi leur renaissance avec l'aide d'un roi appelé Cyrus, qui sera l'instrument de Dieu :


Il est dit de Cyrus : "Il est mon berger et il exécutera toute ma volonté" ; il dit même de Jérusalem : "Elle sera rebâtie" et du Temple : "Mes fondations seront posées." (Isaïe 44:28)


La rédemption finale, à la fin des temps, ne se limitera pas aux enfants d'Israël, mais aussi à tous les étrangers qui accepteront la parole de Dieu.


Et les étrangers qui s'attachent à l'Éternel pour le servir, pour aimer le nom de l'Éternel, pour être Ses serviteurs, tous ceux qui observent le sabbat sans le profaner et qui demeurent fidèles à mon alliance, je les amènerai sur ma montagne sainte, et je les réjouirai dans ma maison de prière ; leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel ; car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. Parole du Seigneur, l'Éternel, qui rassemble les dispersés d'Israël : J'en rassemblerai d'autres à lui, outre ceux qui sont rassemblés. (Isaïe 56:6-8)



Isaïe le prophète
Isaïe le prophète (Gustave Doré)

Année 3016 – 744 av. J.-C. – Tiglath-Piléser III

Tiglath-Piléser III devint le nouveau souverain de l'empire assyrien. Il s'empara du pouvoir en 745 av. J.-C. en massacrant tous les membres de la famille royale précédente. Pour éviter toute rébellion, il se proclama Pulu, ce qui signifit "l'Héritier", affirmant être un autre fils d'Adad-Nirari III et donc légitime à prétendre au trône. Il se fit d'abord appeler Sargon (Isaïe 20:1), ce qui signifie "le vrai roi [ou légitime]", poursuivant le même objectif : asseoir son pouvoir. Commandant militaire impitoyable, il régna de 745 à 727 av. J.-C. En fait, il fut l'un des commandants militaires les plus brillants de l'Antiquité.


Selon les archives babyloniennes, il commença ses campagnes au Levant vers 740 av. J.-C. et sa politique générale sur les territoires conquis consistait à déporter de façon massive les populations vaincues afin de supprimer toute identité nationale et d'éviter ainsi des rébellions futures si elles restaient sur leurs terres ancestrales.


Tiglath-Piléser III
Tiglath-Piléser III - Palais central de Nimrud (British Museum)

Sur un bas-relief découvert à Nimrud, l'une des villes conquises porte le nom d'Astartu, une ville située en territoire moabite. La Bible mentionne qu'à l'approche de Canaan, elle était la capitale d'Og, roi de Basan (Deutéronome 1:4). On se rappelle que le roi Og venait d'une race de géants (voir document F21b, année 2494). Après la conquête par Josué, ce territoire fit partie de Galaad et fut donné aux fils de Guershom, de la tribu de Manassé.


Le bas-relief en question montre les prisonniers Astartu plus grands que leurs conquérants, ce qui est remarquable dans une représentation antique, mettant plutôt les vainqueurs en valeur. Cela suggère que le peuple Astartu était de grande taille, comme Og le géant.


Prisonniers d'Astartu déportés par les Assyriens
Prisonniers d'Astartu déportés par les Assyriens (Palais central de Nimrud, British Museum)

Achaz commença à régner sur Juda après la mort de son père Jotham, fils d'Ozias. Mais il adora des idoles et, pire encore, adopta les abominables coutumes païennes des sacrifices humains, car il fit passer son fils par le feu (2 Rois 16:3). Dieu le punit en déclenchant une guerre contre Juda. Pékach s'allia alors à Retsin, roi d'Aram. Malgré leurs succès dans certaines régions du royaume, ils ne purent prendre Jérusalem à Achaz.


La succession d'événements fatidiques qui allait entraîner la chute des royaumes israélites commença par l'agression d'Israël contre Juda :


Alors Retsin, roi d'Aram, et Pékach, fils de Remaliah, roi d'Israël, montèrent contre Jérusalem pour attaquer ; ils assiégèrent Achaz, mais ne purent le vaincre. À cette époque, Retsin, roi d'Aram, reprit Eilat et en chassa les Judéens ; les Édomites s'installèrent à Eilat et y demeurèrent jusqu'à ce jour. (2 Rois 16:5-6)


C'est alors qu'Achaz commit une grave erreur : il prêta allégeance à Tiglath-Piléser pour obtenir son soutien militaire contre Aram et Israël. Piglath-Piléser n'eut pas besoin d'une autre raison pour ordonner une nouvelle campagne au Levant.


Achaz envoya donc des messagers à Tiglath-Piléser, roi d'Assyrie, pour lui dire : "Je suis ton serviteur et ton fils ; monte et sauve-moi de la main du roi de Syrie et de la main du roi d'Israël qui se lèvent contre moi."

Achaz prit l'argent et l'or qui se trouvaient dans la maison de l'Éternel et dans les trésors de la maison royale, et les envoya en présent au roi d'Assyrie. Le roi d'Assyrie l'écouta et monta contre Damas [capitale d'Aram], la prit, emmena ses habitants en captivité à Kir et tua Retsin. (2 Rois 16:7-9)


Tiglath-Piléser assiégeant une ville
Tiglath-Piléser assiégeant une ville (British Museum)

Année 3025 – 735 av. J.-C. – Le mérite des Patriarches est épuisé

En l'an hébreu 3025, mille ans s'étaient écoulés depuis que Dieu avait parlé à Abraham pour lui demander de s'installer sur la terre qu'il avait désignée. Les Israélites n'avaient pas suivi la voie divine comme leurs ancêtres, et pourtant Dieu avait protégé son peuple en permanence, grâce au mérite de leurs Patriarches. Or, après mille ans, ce mérite s'était annulé. Pour la première fois, Dieu laissera les événements historiques se dérouler contre son peuple et n'interviendra plus aussi directement qu'il ne l'avait souvent fait auparavant.


Le Talmud s'est penché sur cette question du mérite patriarcal. Plusieurs opinions ont été exprimées sur son expiration, mais toutes s'accordent à dire que cela s'était produit pendant cette période des royaumes :


Et depuis quand le mérite des Patriarches est-il épuisé ? — Rab dit : Depuis l'époque d'Osée, fils de Beéri, car il est écrit : [Et maintenant] je dévoilerai sa fornication aux yeux de ses amants, et nul ne la délivrera de ma main. [Osée 2:12]

Samuel dit : Depuis l'époque d'Hazaël, car il est dit : Hazaël, roi d'Aram, opprima Israël pendant toute la vie de Jehoachaz. [2 Rois 13:22] et il est écrit : Mais l'Éternel leur fit grâce, il eut compassion d'eux et il les regarda, à cause de l'alliance avec Abraham, Isaac et Jacob, et il ne les détruisit pas, ni ne les rejeta loin de sa face jusqu'à présent. [2 Rois 13:23]

R. Josué b. Lévi dit : Depuis l'époque d'Élie, car il est dit : Au moment de l'offrande du soir, le prophète Élie s'approcha et dit : Éternel, Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, que l'on sache aujourd'hui que Tu es Dieu en Israël, que je suis Ton serviteur, et que j'ai fait toutes ces choses par Ta parole. [1 Rois 18:36]

R. Johanan dit : Depuis l'époque d'Ézéchias, car il est dit : L'accroissement de son empire, et la paix n'auront pas de fin au trône de David et à son royaume, pour l'affermir et le soutenir par le droit et la justice, dès maintenant et pour toujours. Le zèle de l'Éternel des armées accomplira cela. [Isaïe 9:6] (Talmud, Shabbat, 55a)


Année 3025 – 735 av. J.-C. – Déportation de la tribu de Nephtali

Après avoir conquis Aram, Tiglath-Piléser dirigea ses forces contre le royaume d'Israël. Cela se produisit la vingtième année depuis la prise du pouvoir par Pékach :


Du temps de Pékach, roi d'Israël, Tiglath-Piléser, roi d'Assyrie, vint prendre Ijon, Abel-Beth-Maaca, Janoach, Kédesh, Hatsor, Galaad et la Galilée, tout le pays de Nephtali ; il les emmena captifs en Assyrie. Osée, fils d'Éla, complota contre Pékach, fils de Remaliah, le frappa et le tua, et régna à sa place, la vingtième année de Jotham, fils d'Ozias. (2 Rois 15:29-30)


Ces déportations concernaient certaines tribus, celles de la rive orientale du Jourdain et celles du nord du pays, comme la tribu de Nephtali. Elles furent le premier désastre qui frappa le royaume d'Israël.


Les archives babyloniennes situent cette conquête vers 740-733 av. J.-C., ce qui correspond au calendrier hébraïque, compte tenu de la marge d'erreur entre les différents calendriers. Cette catastrophe avait coûté son trône et la vie à Pékah, roi d'Israël. Il avait régné pendant 20 ans avant d'être assassiné par Osée, fils d'Éla.


Osée régna sur un pays dévasté par la guerre et dont la population était décimée, comme l'avait prophétisé Isaïe 20 and auparavant (voir année 3006 dans ce document). Il tenta de reconstruire un royaume et se couronna roi quelques années plus tard, lorsque la nouvelle de la mort de Pigath-Piléser parvint dans la région, en la douzième année du règne d'Achaz, roi de Juda. Osée pensait probablement qu'une fois que ce puissant roi d'Assyrie était mort, son empire s'effondrerait à cause de conflits politiques internes. Mais cela ne se produisit pas : son fils Salmanéser V prit le pouvoir et força les régions menacées, dont le royaume d'Israël, à se soumettre à son règne et à payer tribut.


Année 3035 – 725 av. J.-C. – Ézéchias, roi de Juda

Après la mort d'Achaz, son fils Ézéchias, âgé de 25 ans, lui succéda sur le trône de Juda. Il ne fut pas influencé par son père païen, mais par sa mère, fille du prophète Zacharie. Il rétablit le culte à Jérusalem.


La troisième année d'Osée, fils d'Éla, roi d'Israël, Ézéchias, fils d'Achaz, roi de Juda, commença à régner. Il était âgé de vingt-cinq ans lorsqu'il commença à régner, et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Abi, fille de Zacharie.

Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Éternel, entièrement comme avait fait David, son père. (2 Rois 18:1-3)


Ézéchias imposa également des réformes religieuses en concentrant tout le culte dans le Temple de Jérusalem. En effet, dans de nombreuses villes de Judée, les habitants avaient construit leurs propres temples pour offrir des sacrifices, ce qui n'était pas accepté par les législateurs juifs, car ils y ajoutaient souvent des rites païens sous couvert de pratiques juives :


Il fit disparaître les hauts lieux, brisa les stèles, abattit les idoles sacrées et mit en pièces le serpent d'airain que Moïse avait fait ; car jusqu'alors les enfants d'Israël lui offraient des sacrifices ; on l'appelait Nehoushtan.

Il mit sa confiance en l'Éternel, le Dieu d'Israël ; de sorte qu'après lui, il n'y eut personne qui lui fût égal parmi tous les rois de Juda, ni parmi ceux qui l'avaient précédé. (2 Rois 18:4-5)


Un exemple de cette réforme est visible aujourd'hui dans les ruines de Tel Arad, une forteresse du désert du Néguev. On y retrouve le même agencement que dans le Temple de Jérusalem, divisé en trois sections : la cour principale où se trouvait un haut lieu abritant un autel pour les sacrifices, puis l’entrée de l’eichal (le sanctuaire), et celle menant au dvir (le Saint des Saints). Des fouilles ont révélé que les pierres de ce haut lieu avaient été démontées par des hommes, mais n'avaient pas été détruites par une attaque ou autre raison violente, prouvant ainsi que le temple de Tel Arad a été simplement mis hors service. Cela s’est produit à l’époque des réformes religieuses menées par le roi Ézéchias.


Le Saint des Saints à Tel Arad
Le Saint des Saints à Tel Arad (photo : Albert Benhamou)

Plus récemment, en 2016, des fouilles à Lakish, la deuxième ville en importance du royaume de Juda, ont révélé les vestiges d’un tel haut lieu dont l’autel avait été volontairement endommagé. Mais, fait intéressant, on a également découvert sur ce haut lieu une pierre trouée qui servait de siège de toilettes ! Pourquoi ? Il s'agissait d'une façon de profaner un lieu de culte. Nous savons que cette méthode était utilisée à cette époque, car un texte biblique la mentionne explicitement pour un haut lieu détruit par Jéhu dans le royaume d'Israël. Autrement dit, c'était une pratique courante pour obtenir le résultat souhaité. À Lakish, on a découvert les vestiges archéologiques de ce passage biblique :


Ils sortirent les stèles de la maison de Baal et les brûlèrent. Ils abattirent la stèle de Baal, et la maison de Baal, et en firent des latrines jusqu'à ce jour. Ainsi, Jéhu extermina Baal du royaume d'Israël. (2 Rois 10:26-28)


Le siège de toilette découvert à Lakish
Le siège de toilette découvert à Lakish, dans le haut lieu de culte (photo : Igor Kreimerman)

Ayant cessé de payer un tribut à l'Assyrie, Ézéchias ne doutait pas qu'elle finirait par venir attaquer son royaume. Aussi, tout en faisant confiance à Dieu pour sa protection, prit-il des mesures importantes pour renforcer les défenses de la ville de Jérusalem avec une muraille. Pour garantir son approvisionnement en eau en cas de siège prolongé, il fit dissimuler l'accès à une source naturelle, la source de Gihon, située à l'extérieur des remparts de la ville, et creusa un tunnel souterrain secret pour détourner ses eaux vers l'intérieur des remparts. Les eaux, jusqu'à aujourd'hui, arrivent à la piscine dite de Siloé. Ce tunnel secret avait été découvert en 1834 et une plaque y fut plus tard retrouvée gravée sur le rocher. Ézéchias souhaitait probablement commémorer ce grand ouvrage pour la ville. Le passage dit :


« ...Le tunnel... Voici l’histoire de sa percée... Pendant que les tailleurs de la roche maniaient leurs outils les uns vers les autres, et alors qu'il ne restait que trois coudées [1,50 m] à percer, la voix d’un homme fut entendue… Le jour de la percée, les travailleurs frappèrent l'un en direction de l'autre… et les eaux s’écoulèrent alors depuis la source jusqu’au réservoir, sur environ 1200 coudées [533 mètres]. La roche était à 100 coudées [50 mètres] au-dessus de la tête des tailleurs. (Transcription du PEF - Palestine Exploration Fund)


La plaque de Siloé
La plaque de Siloé (Musées archéologiques d'Istanbul)

Il existe un débat parmi certains archéologues quant au roi qui a dirigé les travaux de ce tunnel d'eau, bien que le texte biblique soit très clair à ce sujet, affirmant qu'il s'agissait d'Ézéchias :


Le reste des actions d'Ézéchias, et toute sa puissance, et comment il construisit l'étang et le canal, et comment il amena l'eau dans la ville, cela n'est-il pas décrit dans le livre des Chroniques des rois de Juda ? (2 Rois 20:20)


Sous le règne d'Ézéchias, et probablement en raison des menaces qui pesaient sur le royaume d'Israël au nord, le peuple désireux de revenir à la foi fut autorisé à effectuer le pèlerinage à Jérusalem pour la première fois depuis l'interdiction imposée par Jéroboam :


Ulla dit : C'est le jour [le 15 Av] où Osée, fils d'Éla, retira les gardes que Jéroboam, fils de Nebath, avait placées sur les routes pour empêcher Israël de monter [à Jérusalem] en pèlerinage, et il proclama : "Qu'ils montent au sanctuaire qu'ils désirent." (Talmud, Taanith, 30b)


En réalité, nombre de ces personnes cherchèrent protection dans le royaume de Juda pour éviter la déportation, comme celle qui avait frappé d'autres tribus dont celle de Nephtali. Le roi Ézéchias encouragea tout le peuple des deux royaumes à se repentir en se rendant à Jérusalem :


Ils établirent donc un décret de proclamation dans tout Israël, depuis Beersheba jusqu’à Dan, ordonnant qu’ils viennent célébrer la Pâque en l’honneur de l’Éternel, le Dieu d’Israël, à Jérusalem ; car ils ne l’avaient pas célébrée en grand nombre, comme il est écrit. Les courriers, portant les lettres du roi et de ses chefs, circulèrent dans tout Israël et Juda, conformément à l'ordre du roi. Ils disaient : "Enfants d'Israël, revenez à l'Éternel, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël [Jacob], afin qu'Il revienne à ceux qui vous ont échappé de la main des rois d'Assyrie. Ne soyez pas comme vos pères et vos frères, qui ont trahi l'Éternel, le Dieu de leurs pères, et qui les ont livrés à l'étonnement, comme vous le voyez. Ne raidissez pas le cou, comme vos pères ; soumettez-vous à l'Éternel, entrez dans Son sanctuaire, qu'Il a sanctifié pour toujours, et servez l'Éternel, votre Dieu, afin que Son ardente colère se détourne de vous. Car si vous revenez à l'Éternel, vos frères et vos fils trouveront compassion de ceux qui les avaient emmenés captifs, et ils reviendront dans ce pays ; car l'Éternel, votre Dieu, est miséricordieux. Il est miséricordieux, et il ne détournera pas sa face de vous, si vous revenez à lui."

Les messagers allèrent donc de ville en ville, à travers le pays d'Éphraïm et de Manassé, jusqu'à Zabulon ; mais certains [parmi le peuple] se moquèrent d'eux et les raillèrent. Cependant, les habitants d'Aser, de Manassé et de Zabulon s'humilièrent et vinrent à Jérusalem. En Juda aussi, la main de Dieu fut là pour leur donner un même cœur, pour obéir aux ordres du roi et des chefs, selon la parole de l'Éternel. Un peuple nombreux se rassembla à Jérusalem pour célébrer la fête des pains sans levain [Pessah], au deuxième mois : une très grande assemblée. (2 Chroniques 30:5-13)


En conséquence, la ville de Jérusalem connut une augmentation considérable de sa population. Nombre de nouveaux arrivants s'établirent à proximité immédiate des remparts. Le roi Ézéchias agrandit donc également les remparts de la ville pour y inclure ces nouvelles communautés.


Jérusalem après les extensions d'Ézéchias
Jérusalem après les extensions d'Ézéchias (source : Carta Jerusalem, 1996, Dan Bahat)

En rouge, la théorie minimaliste - En orange, la théorie communément admise.


La tradition juive considère également le roi Ézéchias comme un grand érudit des Écritures, et même comme le compilateur du Livre des Proverbes et du Cantique des Cantiques. Il savait notamment que la Terre était composée de sept continents, mais qu'elle n'en était initialement composée que d'un seul. Cette notion d'un continent initial unique n'est devenue évidente qu'en 1921, lorsque le scientifique allemand Alfred Weneger l'a prouvée et a expliqué que l'existence actuelle de plusieurs continents était due à ce que l'on appelle la dérive des continents. Ce mouvement de plaques tectoniques est indirectement mentionné dans deux versets des Écritures juives, qui n'ont pu être pleinement compris qu'au cours des 100 dernières années, ou par des personnes comme le roi Ézéchias à son époque, capables de comprendre le sens caché des textes.


Le premier verset fait référence à la création du continent unique initial :


Dieu dit : "Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec (הַיַּבָּשָׁה) apparaisse." Et cela fut ainsi. (Genèse 1:9)


L’emploi du singulier pour le sec implique un continent. Le deuxième verset fut introduit par le roi Ézéchias dans les Proverbes, apparemment en miroir de Genèse 1:9, tel qu’on le trouve dans Proverbes 9:1 :


La Sagesse a bâti sa maison (בֵיתָהּ), elle a taillé ses sept colonnes. (Proverbes 9:1)


Le grand commentateur médiéval Rachi expliqua que l'expression sa maison désigne le monde des créatures vivantes, car c’est avec la Sagesse que Dieu créa le monde. C’était le monde de la Création, celui mentionné dans Genèse 1:9, qui désigne le sec à savoir la terre ferme. Ce monde à un seul continent (la maison) s'est ensuite scindé en sept piliers. Quels piliers ? Il s'agit des sept continents, dérivés de la terre ferme initiale que Dieu a faite apparaître. D'après les géologues, les sept continents (différents des continents politiques) sont : l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, l'Asie/Europe, l'Afrique, l'Inde, l'Australie et l'Antarctique.


La formation des sept continents
La formation des sept continents par la dérive des continents

Un autre passage du texte biblique fait référence à quatre fleuves sortant du jardin d'Éden :


Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin ; de là, il se divisait en quatre bras. Le nom du premier est Pishon ; c'est lui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l'or ; et l'or de ce pays est bon ; on y trouve du bdellium et de l'onyx.

Le nom du deuxième fleuve est Guihon ; c'est lui qui entoure tout le pays de Cusch.

Le nom du troisième fleuve est Tigre ; c'est lui qui coule vers l'est d'Assyrie. Le quatrième fleuve est l'Euphrate. (Genèse 2:10-14)


Deux fleuves sont faciles à identifier : le Tigre et l'Euphrate. Pishon pourrait être l'Amazone en Amérique du Sud, où les conquistadors trouvaient autrefois de l'or et de l'onyx en abondance. Gihon fait référence au Nil qui traverse le pays de Cusch (Éthiopie).


Quelle que soit la véritable nature de ces fleuves, ils provenaient tous du jardin d'Éden, selon le texte biblique. Comment cela est-il possible compte tenu de la position actuelle de tous ces fleuves ? ​​La seule explication est qu'il fut un temps où les continents ne formaient qu'un, et que ces fleuves pouvaient alors se trouver à des endroits qui rendaient la configuration décrite dans la Bible vraie (le jardin d'Éden ayant finalement été préparé bien avant la création d'Adam). L'explication réside dans la dérive des continents.


Année 3042 – 718 av. J.-C. – Fin du royaume d'Israël

Alors qu'il payait tribut à Salmanéser V, Osée chercha à nouer une alliance avec le roi d'Égypte, appelé So dans le texte biblique : il s'agissait probablement d'Osorkon IV, le dernier pharaon de la XXIIe dynastie, dit Tanite. L'appel à l'aide fut cependant intercepté par les agents de Salmanéser, qui décidèrent de punir le vassal Osée pour sa duplicité :


Salmanéser, roi d'Assyrie, monta contre lui ; Osée devint son serviteur et lui apporta des présents. Le roi d'Assyrie découvrit une conspiration chez Osée ; il avait envoyé des messagers à So, roi d'Égypte, et n'avait offert aucun présent au roi d'Assyrie, comme il le faisait chaque année. Le roi d'Assyrie l'enferma et le lia en prison. (2 Rois 17:3-4)


Le roi d'Israël fut fait prisonnier la sixième année de son règne. Mais la capitale, Samarie, continua la lutte pendant les trois années suivantes.


Le roi d'Assyrie parcourut tout le pays, monta contre Samarie et l'assiégea pendant trois ans. La neuvième année d'Osée, le roi d'Assyrie prit Samarie et déporta Israël en Assyrie. Il les installa à Halah, sur le Habor, sur le fleuve Gozan, et dans les villes des Mèdes. (2 Rois 17:5-6)


Shalmanéser V mourut peu après avoir conquis Samarie. Peut-être fut-il même assassiné par son successeur, Sargon II, qui menait également une campagne au Levant. Sa conquête de la ville philistine d'Ashdod, en 711 av. J.-C., est mentionnée dans Isaïe. Ce nouveau souverain appliqua la même politique de nettoyage ethnique en déplaçant les populations d'un point à l'autre de l'empire assyrien.


Sargon II
Sargon II (British Museum)

Pendant des siècles, les historiens ont nié l'existence d'un roi appelé Sargon II car la seule source était la Bible. Mais l'archéologie a depuis lors prouvé son existence. Pour en savoir plus, lire l'article dans la série "La Bible di Vrai" en cliquant ici.


Après avoir chassé les Israélites du royaume d'Israël, il y installa des populations étrangères et ordonna la reconstruction de la ville de Samarie ; c'est pourquoi ces populations furent connues sous le nom de Samaritains. (2 Rois 17:24-29).


La déportation des dix tribus d'Israël
La déportation des dix tribus d'Israël (Source Wikipédia)

Certains historiens ont aussi pensé que Sargon II et Sennachérib étaient une seule et même personne, tandis que Sargon II était un nom adopté par Sennachérib plus tard au cours de son règne. L'histoire n'a pas encore déterminé si ce Sargon II était le fils de son prédécesseur ou un usurpateur qui tua Salmanéser V à son retour de la campagne contre le royaume d'Israël.


Mais, selon la chronologie de la Bible, il y a dix ans d'écart entre les campagnes de Salmanéser et de Sennachérib, la première ayant eu lieu la quatrième année du règne d'Ézéchias, roi de Juda, et la seconde la quatorzième année (II Rois 18:9 et 18:13).


Chronologie biblique jusqu'à la chute du royaume d'Israël


Année

Avant JC

Diff.

Juda

Israël

Source


-728



Salmanéser V règne à Babylone


3033

-727

11


Osée fils d'Éla règne, vassal d'Assyrie

II Rois 17:1

3035

-725

2

Ézéchias fils d'Achaz règne


II Rois 18:1

3038

-722

16

Achaz fils de Jotham meurt


II Rois 16:2

3038

-722

-4


Osée se rebelle ; prit en captivité en Assyrie

II Rois 17:1


-722



Campagne de Salmanéser V contre Israël ; déportation des tribus d'Israël


3039

-721

4


Salmanéser V assiège Samarie

II Rois 18:1

3041

-719

6


Salmanéser V détruit Samarie, capitale d'Israël

II Rois 17:5-6

3042

-718

9


Osée : fin de son règne

II Rois 17:1


-715



Numa Pompilius, roi de Rome




Année 3045 – 715 av. J.-C. – Numa, roi de Rome

Tout le peuple du royaume d'Israël ne choisit pas l'esclavage et la déportation en Assyrie. Lorsque tout espoir fut perdu, beaucoup s'enfuirent, avec leurs voisins phéniciens, eux aussi désireux d'éviter la mort ou la déportation, vers des villes où ils avaient déjà établi des comptoirs maritimes dans le bassin méditerranéen. L'une de ces destinations était Rome, qui, rappelons-le, était à l'origine une colonie de Benjaminites ayant la guerre civile à l'époque des Juges (voir document F22, année 2576).


À cette époque, un roi nommé Numa Pompilius régnait à Rome. Selon l'historien romain Plutarque (46-120 apr. J.-C.), il était Sabin, et les Sabins étaient eux-mêmes Lacédémoniens (Spartiates), donc d'origine hébraïque, comme le savaient tous les historiens classiques. Ce sont les Sabins qui accueillirent les Benjaminites fuyant la guerre civile entre tribus d'Israël à l'époque des Juges. Numa acquit un statut légendaire dans l'histoire romaine grâce à son caractère unique, empreint de sagesse et de piété. La plupart de ses récits relèvent sans doute de la légende, mais certains ne sont peut-être pas totalement infondés. Par exemple, on dit que Numa aurait écrit des "livres sacrés" et aurait demandé à être enterré avec eux. En était-il vraiment l'auteur ou s'agissait-il de documents emportés par les réfugiés benjaminites à leur époque et contenant des psaumes de David ou des enseignements de Salomon ? Ainsi Numa, qui en avait hérité la possession, instaura également la fonction de "grand prêtre", pontifex maximus en latin, pour être responsable de certains "objets religieux". De plus, Numa modifia brusquement le calendrier en introduisant de nouveaux mois pour concilier les années solaires et lunaires, un concept de calendrier qui n'était adopté à cette époque que par le peuple d'Israël. Enfin, Numa imposa que la religion romaine originelle serait "sans image", donc uniquement spirituelle, là encore une coutume adoptée par le seul peuple d'Israël à cette époque. Cette coutume de la Rome antique persista pendant les 170 années suivantes, selon Plutarque, avant que Rome ne commence à introduire des statues dans ses temples. Plutarque s'appuya sur cette information de Marcus Verentius Varro, auteur d'une chronologie de Rome vers 50 avant J.-C. Augustin d'Hippone (354-430 apr. J.-C.), un Père de l'Église, la confirma quelque 300 ans après Plutarque, alors que les œuvres de Varron existaient encore (elles ont été perdues depuis) :


Il [Varron] affirme également que les anciens Romains, pendant plus de cent soixante-dix ans, adorèrent les dieux sans image. Et si cette coutume, dit-il, avait pu perdurer jusqu'à nos jours, les dieux auraient été vénérés avec plus de pureté. À l'appui de cette opinion, il cite, entre autres, la nation juive ; il n'hésite pas non plus à conclure ce passage en disant de ceux qui, les premiers, consacrèrent des images au peuple, qu'ils ont à la fois ôté la crainte religieuse à leurs concitoyens et accru l'erreur, pensant sagement que les dieux tombent facilement dans le mépris lorsqu'ils sont exhibés sous la stupidité des images. (Augustin, La Cité de Dieu, livre IV, chapitre 31)


Numa Pompilius
Numa Pompilius (source : Alamy)

Ces réformes instaurées par Numa et l'histoire de la Rome antique ne peuvent être pleinement comprises sans l'influence d'une influence "étrangère". Les historiens supposent généralement que Rome a été fondée par des fugitifs de Troie. Mais était-ce bien le cas ? Il semble plutôt qu'elle ait été fondée, ou fortement influencée, par les Israélites, avant d'être finalement absorbée par la culture grecque, quelques siècles plus tard. Ce fait était probablement connu dans l'Antiquité, mais il est aujourd'hui perdu. L'évêque de Césarée, Eusèbe, reprenait Plutarque au 4ème siècle de notre ère lorsqu'il écrivait :


Numa, roi des Romains, bien que pythagoricien, tira profit de l'enseignement de Moïse et interdit aux Romains de faire une image de Dieu sous la forme d'un homme ou d'un animal. Ainsi, durant les cent soixante-dix premières années [de Rome], bien qu'ils se soient construit des temples, ils n'en firent aucune, ni en sculpture ni en peinture. Car Numa leur enseignait en secret qu'il était impossible d'atteindre le Bien Parfait par le langage, mais seulement par l'esprit. (Eusèbe de Césarée, Préparation à l'Évangile, Livre 9, chapitre VI, traduit par E.H. Gifford, 1903)


Eusèbe s'était inspiré des écrits de Clément d'Alexandrie pour ce sujet.


Numa était un roi paisible et sage. Mais, après sa mort en 673 av. J.-C., Rome commença à se transformer en la puissance militaire qui fit sa renommée. Bien des années plus tard, le Sénat romain ordonna que les livres sacrés de Numa soient brûlés et effacés de la mémoire publique.


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Albert Benhamou

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